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Le décalage horaire

départ avionLe décalage horaire est un phénomène qui dérègle notre horloge biologique et nous donne cette désagréable impression de lendemain de veille.  Se retrouver jeudi alors qu’il est vendredi mais que nous nous croyons mercredi est un exercice fort irritant pour nos systèmes digestif et nerveux.  Maux de tête, insomnie, manque d’appétit, trouble digestif, difficulté à éliminer, voilà le lot.   Notre système est en mesure de gérer avec assez de facilité quelques heures de décalage mais davantage le poussera à ses limites.  Question d’éviter que notre langue prenne la texture d’une vieille semelle de botte ou que notre peau se détache comme celle d’une momie égyptienne, voici quelques précautions à prendre avant, pendant et après le passage de plusieurs fuseaux horaires.

Avant

Le sommeil est la première victime du décalage horaire.  Ajustez votre cycle de sommeil quelques jours à l’avance.  Vous voyagez vers l’ouest ?  Couchez-vous une heure ou deux plus tard, quelques jours avant votre départ.  Et le contraire prévaut si vous voyagez en direction est.  Évitez aussi les fastes soupers d’adieu, bien arrosés de vin rouge, la veille d’un départ.   Soyez indulgents envers votre appareil digestif, il s’apprête à faire un grand saut.  Mieux vaut lui faciliter la tâche, il vous le rendra bien.  Quelques jours avant un long vol, évitez l’alcool, diminuez le café, et favorisez la nourriture saine et facilement digestible.  Efforcez-vous de vous reposer pendant les deux derniers jours précédant le départ.  Autrement dit, organisez-vous pour que tout soit prêt.  Alors, pas de courses de dernière minute pour récupérer ou acheter un item que l’on a oublié. Gardez le calme, reposez-vous.  Idéalement, deux jours avant le départ, il ne devrait pas rester autre chose à faire que de placer les bagages dans le coffre de l’auto.

Pendant

Bien des symptômes du décalage horaire sont causés par les inconvénients mentionnés précédemment concernant les avions : la pressurisation, la déshydratation et l’air sec de la cabine.  Boire beaucoup d’eau, aide considérablement.  J’entre toujours dans l’avion avec une bouteille vide lors des longs transports.  Après le décollage je la fait remplir par l’agent de bord pour éviter de déranger trop souvent.  Il faut aussi se lever et marcher fréquemment pour faire circuler le sang.  Il ne s’agit pas courir le marathon de Boston, mais se lever et marcher dans l’allée de l’avion à toutes les deux ou trois heures permet aux membres de se délier.  Et finalement, éviter l’alcool.  L’alcool, en plus de déshydrater le corps, perturbe le sommeil, favorise les migraines et la léthargie.

Ajustez votre montre à l’heure de votre destination.  Vous pourrez ainsi commencer à manger et à dormir à l’heure de « là-bas ».  Pas facile à faire, me direz-vous, lorsqu’on est à la merci de l’horaire des repas de la compagnie aérienne.  Ne mangez que si vous avez faim.  La gastronomie aérienne : surgelé-décongelé-réchauffé, a un petit goût de pensez-y bien.  En cas de doute, s’abstenir.  Pour les très longs vols, essayez de prévoir une escale.  Dites-vous bien que, de toute façon, il faudra récupérer la fatigue.

Après

Une fois rendu à l’hôtel et bien installé, faites de l’exercice physique et des étirements.  Cela favorise une adaptation plus rapide au nouvel environnement.  Allez vous baigner si l’hôtel où vous êtes descendu offre une piscine. Exposez-vous au soleil.  Non seulement pour échanger votre teint vert olive pour le teint tropical, mais aussi pour régulariser les rythmes circadiens.  Le thalamus bien nourri de lumière avisera le cerveau de vous mettre en état d’éveil.

Vous n’en pouvez vraiment plus ?  Vos yeux se ferment ?  Il est préférable de faire de courtes siestes de 30 minutes et de s’offrir ensuite une bonne première nuit de sommeil.  Si c’est possible, faites votre sieste sur une chaise longue sous un parasol plutôt que dans votre chambre, les rideaux tirés.  Votre cerveau comprendra ainsi que ce n’est pas un dodo pour la nuit.

Et rappelez-vous : il faut environ une journée de récupération pour deux fuseaux horaires franchis.

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