Texte écrit par Jean Duquette
Voyageur sur Les Routes du Monde, 2010
Il n’y a pas de règle générale pour cette partie du monde. Dans certains cas, ils sont même un exemple pour nous. Les citoyens de Montréal vilipenderaient peut-être moins leur maire, lorsqu’il leur demande un effort personnel, au sujet de la propreté de leurs rues en constatant ce qui se fait dans certains pays de cette région.
La Thaïlande a une longue tradition de récupération. On récupère tout et l’on transforme pour réutiliser. On te surveille quasiment pour s’approprier ce que tu oserais jeter (une bouteille d’eau vide, un sac de plastique, name it!).
Le Laos est maintenant sensibilisé à la récupération, si bien qu’une fois semaine tous les écoliers sont mis à contribution pour des corvées de nettoyage dans leur village ou ville. C’est donc très propre. Il reste néanmoins des villages riverains et éloignés à rejoindre avec l’idée de réutiliser la récupération. Dans plusieurs des villages, il y avait des endroits qui servaient de dépotoirs.
Le Cambodge présente deux visages. Le Nord est extrêmement propre (région Siem Reap) et l’aménagement de tous les quartiers et villages est soigné. Mais le Sud présente un autre visage où un peu de tout jonche les routes à différents endroits. Il en est de même pour Phnom Penh, la capitale et Sihanoukville plus au sud.
Le Vietnam est très propre comme la Thaïlande et cela se comprend. La fonction publique à tous les niveaux est très importante. Le taux d’employés est très élevé en comparaison avec nous (5 pour 1) et notamment dans le domaine de l’entretien des rues et des parcs. Les rues sont aménagées avec des fleurs et des arbustes le jour et nettoyées les nuits. De plus, tous les Vietnamiens ont la responsabilité de nettoyer le devant de leur maison, de leur commerce ou de leur immeuble. On les voit en début de soirée ou tôt le matin nettoyer leur « devanture ». Et cela se passe aussi bien à la ville dans les villages qu’à la campagne.
Les Philippines, il y a de tout. Cela dépend de la ville ou du quartier. Une des villes de l’agglomération de Manille ne permet pas aux gens de fumer dans les rues s’ils se déplacent. Ils doivent demeurer sur place pour le faire. Le quartier suivant permet tout, y compris les déchets un peu partout. Il y a une grande autonomie aux pouvoirs locaux. Chacun y fait donc ses propres règles même si elles sont complètement différentes de celles de son voisin.