Texte que j’ai envoyé à La Presse pour publication, de mon amie Sahar, musulmane modérée. Chose faite ! Le texte a été publié mercredi le 21 août, dans la section opinion.
Voici pour les privilégiers qui lisent ce blogue, le texte original :
Chère Marie, merci de m’avoir envoyé le texte de M. Jocelyn Coulon du Journal La Presse. Mais voilà, je ne peux m’empêcher d’y réagir.
D’abord, Morsi a gagné ses élections par une toute petite différence et beaucoup parmi ceux qui ont voté pour lui étaient des gens qui ne voulaient pas du tout l’encourager. Mais ils l’ont fait car l’autre candidat était un général de l’ancien régime. D’autres électeurs étaient des pauvres qui avaient de grands besoins et à qui les frères musulmans distribuaient des aliments. Et aussi, plus de 30% des égyptiens n’ont tout simplement pas voté vu le manque de choix compétents.
Quelle démocratie ?
Le jour du résultat des élections, les Frères Musulmans ont annoncé que si Morsi n’était pas gagnant alors ils allaient bruler l’Égypte. Beaucoup de gens y ont cru et ils ont eu peur d’aller au travail ce jour là. Et ceux qui ont eu le courage de sortir de leur maison la journée des élections, ils voulaient revenir le plus tôt possible avant l’heure de la nomination du candidat gagnant à cause de la menace des Frères Musulmans.
Quelle démocratie ?
Ensuite dès qu’ils ont été au pouvoir, il n’y avait que les membres de Frères Musulmans qui pouvaient être aux postes importants, peu importe s’ils étaient qualifiés ou non. Tu peux donc comprendre qu’avec des gens comme eux, des postes comme le ministère des arts et de la culture qui m’est si cher, ou de l’éducation ou du droit des femmes étaient maintenant dirigés par des ignorants. Et ceux qui s’insurgeait contre leur manque de compétence ? Il faisait tout de suite face aux recettes de violence si commune des Frères Musulmans. Nous vivions dans un régime continuel de peur, même pour moi qui suis musulmane. Quand il y avait une manifestation contre une déclaration dite constitutionnelle de Morsi, ce sont les membres de son groupe qui prenaient la place de la police et torturaient les contestataires. Ils ont fait cela en toute impunité, devant les centaines de caméras de la presse internationale, et personne n’a rien dit.
Quelle démocratie ?
Pour bien asseoir leur pouvoir naissant, les Frères Musulmans ont ensuite appelé en renfort des terroristes d’Al Qaeda d’Afghanistan, du Pakistan, de Syrie et de Palestine. Ces gens s’installent en Egypte depuis l’arrivée de Morsi au pouvoir; surtout au Sinai, pour réaliser son fameux « projet islamique ». Le peuple égyptien comprend bien maintenant que sa révolution de 2011, qu’il a payés de son sang, est à présent volée. Alors on a demandé un changement de gouvernement, mais Morsi a répondu : ou vous m’acceptez pour les trois prochaines années ou le sang va couler. Cet homme ne fonctionne que par la menace du sang.
Quelle démocratie ?
L’armée de l’Égypte est devenue le sauveur de notre peuple contre les terroristes extrémistes musulmans. C’est très important que les occidentaux le comprennent bien. Le général EL SISSI est un vrai égyptien et il a compris la souffrance de son peuple et il nous a soutenus. Nous étions 33 millions dans les rues pour lui demander de nous aider, de nous soutenir, de prendre notre côté, nous son peuple, et pas le côté du dictateur « dit » élu.
Les Frères Musulmans sont devenus fous avec le pouvoir. Ils ont donné deux choix aux égyptiens : soient nous avons le pouvoir ou nous brûlons l’Égypte. Ces images vidéo où ils disent ces paroles ont été largement diffusé et maintenant ils mettent leur paroles en gestes : en tirant sur les égyptiens «non Fréres Musulmans » en détruisant les musées, en brûlant les églises et les monastères, les boutiques, les commissariats de police et en tuant les policiers en les massacrant d’une féroce violence, inhumaine.
M. Coulon explique que la démocratie est morte parce que ces terroristes « élus » ne sont plus au pouvoir. S’il te plait Marie, dit lui que nous les égyptiens, nous ne voulons pas de cette démocratie déguisée et que s’il en veut lui des Frères Musulmans, nous allons les lui envoyer avec plaisir.
Merci beaucoup Marie pour ton temps et de t’intéresser à l’Égypte, mon peuple, ma vie.